Intervention de Michel Savin

Réunion du 3 octobre 2019 à 14h30
Violences sexuelles sur mineurs en institutions : pouvoir confier ses enfants en toute sécurité — Débat interactif

Photo de Michel SavinMichel Savin :

Le sport n’est pas épargné par les violences sexuelles, comme tant d’autres milieux. Je le regrette profondément.

De nombreux sportifs ont récemment fait état de tels comportements à leur égard. Cette prise de conscience est importante, même si elle est encore trop faible. Leur mobilisation, comme celle, croissante, des pouvoirs publics, est une réelle avancée que nous devons profondément encourager.

La difficulté que le monde sportif rencontre pour lutter contre les violences sexuelles tient à l’absence de données sur le nombre d’actes et l’âge des victimes. Mais elle vient aussi d’un manque d’information et d’une véritable omerta sur le sujet. Trop souvent, les enfants se murent dans le silence.

L’association Colosse aux pieds d’argile, reconnue pour ses engagements contre les violences sexuelles dans le milieu du sport, nous rappelle que ces violences toucheraient environ 10 % des sportifs et 13 % des sportives.

Lors des auditions de notre mission, il a été souligné que la majorité des violences sexuelles commises dans le sport sont commises entre sportifs. Il n’en demeure pas moins qu’il existe malheureusement trop d’abus sexuels commis sur des enfants par un éducateur sportif ou un entraîneur. Je rappelle que, depuis 2015, près d’une centaine de cas d’éducateurs inscrits au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes ont été recensés. De nombreux trous dans la raquette demeurent toutefois. Aussi, monsieur le secrétaire d’État, pouvez-vous nous informer des mesures que compte prendre le Gouvernement sur la formation et l’information des éducateurs sportifs et des entraîneurs, mais aussi des présidents d’association, pour mieux les sensibiliser et les accompagner dans leurs missions ?

La ministre des sports avait annoncé vouloir expérimenter un dispositif de contrôle des casiers judiciaires des bénévoles, afin de protéger les jeunes licenciés. Qu’en est-il ? Aujourd’hui, des bénévoles peuvent être condamnés dans un département puis s’engager de nouveau dans un autre département. Comment avancer rapidement et concrètement sur ce sujet ?

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