Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 3 octobre 2019 à 14h30
Violences sexuelles sur mineurs en institutions : pouvoir confier ses enfants en toute sécurité — Débat interactif

Adrien Taquet :

Oui, nous comptons l’activer, monsieur le sénateur.

Nous partageons votre point de vue sur le rôle que peuvent jouer les enseignants et l’importance de la formation et de la sensibilisation de ces personnels à la prévention et la détection des violences. Ils sont dans une position privilégiée pour transmettre les valeurs de respect du corps et de la dignité, sensibiliser les enfants aux violences sexuelles et repérer les situations d’abus ou de maltraitance. Il est donc essentiel qu’ils soient formés aux comportements à adopter, aux informations à communiquer et aux procédures à mettre en œuvre. C’est déjà le cas, en grande partie.

La formation, qu’elle soit initiale ou continue, est une obligation légale inscrite dans le code de l’éducation. Lors du cursus initial, une formation pluridisciplinaire à la prévention des violences, notamment sexuelles, est prévue pour le personnel scolaire. Dans le cadre de la formation continue, l’accent est mis sur la sensibilisation au repérage de signaux d’alerte, la connaissance du fonctionnement des dispositifs départementaux ou encore l’acquisition de compétences pour protéger les enfants en danger ou qui sont susceptibles de l’être.

Par ailleurs, tous les ans, un séminaire de formation dédié spécifiquement à l’éducation à la sexualité est inscrit dans la formation continue des cadres de l’éducation nationale.

En outre, le site Éduscol met à disposition de plus en plus de ressources pour aider les acteurs à repérer ces problématiques, à agir et à sensibiliser au moyen de guides, de plaquettes, de fiches techniques et de petits films.

Le problème ne réside donc pas tant dans le contenu que dans l’accès à celui-ci. Les efforts réalisés pour faire connaître davantage ces ressources exigent probablement un peu de temps pour que les effets soient véritablement visibles. Il faut donc que, sur le terrain, les professionnels de la protection de l’enfance et de l’éducation nationale se connaissent et travaillent plus souvent ensemble. Quand on se coordonne, que l’on partage l’information et que l’on essaye de développer une culture commune, cela se passe généralement tout de suite beaucoup mieux.

Enfin, sachez que nous travaillons avec le ministre de l’éducation nationale sur la question de la sensibilisation des enfants, dès la dernière année de maternelle, dans le cadre de l’éducation à la sexualité. Des annonces interviendront en novembre.

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