Je puis vous assurer que, avec l’Agence régionale de santé, nous mettons tout en œuvre pour attirer des professionnels sur place, soutenir la formation et enrichir les fonctions des professionnels paramédicaux, comme vous nous y avez invités, monsieur le président de la commission des affaires sociales. Au reste, l’évolution des effectifs des professionnels de santé a suivi une tendance plutôt favorable ces dernières années, même s’il reste du chemin à accomplir.
Trois mesures doivent permettre un meilleur accès à l’offre de soins.
D’abord, les trois maisons de santé du territoire font l’objet d’un accompagnement via une enveloppe du fonds d’intervention régional mise à disposition de l’ARS pour aider les porteurs de projet.
Ensuite, dans le cadre du comité interministériel de la santé, le Premier ministre et la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, ont présenté les mesures du plan Priorité prévention, parmi lesquelles figure la création, sur des crédits de l’assurance maladie, de 100 postes d’assistant spécialiste à temps partagé avec une obligation d’exercice en outre-mer, par recrutement annuel de 50 postes, à partir de novembre 2018. Cette mesure répond au double objectif de renforcer l’offre locale de soins et de participer à la réduction des inégalités territoriales, inscrit dans la stratégie nationale de santé et que nous déclinons spécifiquement pour l’outre-mer.
Enfin, l’ARS de Guyane a conclu une convention avec l’AP-HP aux fins de mieux structurer les relations, la supervision et la recherche de partenariats et de candidats de part et d’autre. Je pense que nous y reviendrons dans le débat à la faveur de certaines questions. Cet accord a des effets intéressants sur certaines filières de prise en charge ; j’aurai l’occasion de développer dans quelques instants.
Reste qu’il n’est pas possible d’agir sur les défis sanitaires sans prendre en considération d’autres facteurs. Ainsi, vous savez mieux que moi que le schéma routier doit être soutenu et développé : le Président de la République a annoncé que ce serait le cas. Je pense également aux partenariats avec les pays voisins, pour pouvoir recevoir des citoyens de ces pays limitrophes quand cela est nécessaire, tout en contrôlant l’afflux de ces femmes et de ces hommes qui, parfois, peuvent empêcher l’accès aux soins ou le rendre plus difficile encore.
Tels sont, mesdames, messieurs les sénateurs, les éléments que je souhaitais porter à votre connaissance, avant de répondre à vos questions. Je répondrai à certaines de vos questions, monsieur le président de la commission des affaires sociales, en même temps qu’à celles de vos collègues.
Soyez assurés que le ministère des solidarités et de la santé a pleinement conscience des problématiques de ce territoire, qui sont spécifiques, mais aussi de ses richesses et de son potentiel. Comme tous les territoires d’outre-mer, la Guyane a besoin du soutien de l’État et du respect des engagements pris. Notre volonté est sans faille, car, comme l’a dit le Président de la République, « les territoires d’outre-mer sont des trésors pour la République : c’est la République sur tous les océans ! »