Intervention de Nassimah Dindar

Réunion du 3 octobre 2019 à 14h30
Santé en guyane — Débat interactif

Photo de Nassimah DindarNassimah Dindar :

Je salue M. le président de la commission des affaires sociales, Alain Milon, qui a déjà formulé une partie des questions que, après avoir lu avec beaucoup d’attention le rapport publié par la commission à la suite de son déplacement en Guyane, je souhaite vous poser, monsieur le secrétaire d’État.

L’ensemble du territoire guyanais est classé déficitaire pour l’offre de soins. La pédiatrie, la protection maternelle et infantile, le handicap, le nombre de places en Ehpad : autant d’indicateurs qui virent au rouge, alors que nous parlons de l’accompagnement d’un public vulnérable sur un territoire, vous l’avez vous-même souligné, largement sinistré. En Guyane, dit-on souvent, les professionnels vivent une situation de crise permanente.

L’offre de soins, insuffisante, n’est pas adaptée, selon les Guyanais eux-mêmes, à l’organisation territoriale, en sorte que tous les bassins de population ne bénéficient pas d’un égal accès aux soins. Bassin de l’ouest, dans la vallée du Bas-Maroni, bassin de l’intérieur, bassin de l’est, dans la vallée de l’Oyapock, bassin dit des savanes, qui correspond à la région de Kourou et d’Iracoubo, et bassin du centre littoral, soit l’île de Cayenne : ces cinq zones identifiées par les professionnels ne sont pas toutes desservies. Créer, adapter et transformer les hôpitaux en tenant compte de l’organisation de ces cinq bassins de population est donc une nécessité impérieuse. À cet égard, si les trois maisons de santé que le Gouvernement a lancées pouvaient toucher les cinq bassins, cela contribuerait à l’amélioration de l’offre de soins sur l’ensemble du territoire.

Une meilleure répartition de l’offre est nécessaire, parce que le transport des malades ne se limite pas aux trajets en ambulance : en l’absence de routes, l’hôpital envoie un hélicoptère ou un avion pour transporter les malades.

D’autre part, la démographie galopante, aggravée par l’immigration, transforme les centres de santé en services asphyxiés et inopérants.

Monsieur le secrétaire d’État, à travers le projet du Gouvernement de l’hôpital connecté, quelles aides comptez-vous accorder à la Guyane pour faciliter les coopérations entre professionnels de santé, mais aussi les coopérations sanitaires transfrontalières avec le Suriname ?

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