Monsieur le président de la commission des affaires sociales, je vous remercie de votre intervention impartiale et objective ; elle reflète la réalité.
Le 23 janvier dernier a été signé l’arrêté de création du groupement hospitalier de territoire de Guyane, le GHTG. Première étape dans la structuration de l’offre de soins hospitalière, ce regroupement est censé aider les centres hospitaliers de Saint-Laurent-du-Maroni, de Kourou et de Cayenne à mieux travailler ensemble, au bénéfice des patients.
Force est néanmoins de reconnaître que des inquiétudes persistent au sein du personnel médical, notamment concernant l’organisation médicale et administrative du GHTG. Je me suis permis de les relayer par un courrier que je vous remettrai à l’issue de ce débat, monsieur le secrétaire d’État.
Système de soins sous tension, désertification médicale, difficultés d’accès aux soins, formation des professionnels… Mes collègues de la commission des affaires sociales ont pu l’observer : la Guyane doit relever de nombreux défis, amplifiés par le retard accumulé en matière d’infrastructures médicales.
Face à ces enjeux, monsieur le secrétaire d’État, comment la création de ce groupement hospitalier de territoire permettra-t-elle d’améliorer vraiment l’offre de soins dans toute la Guyane, jusque dans les sites les plus isolés ?
Par ailleurs, le code de la santé publique prévoit que tous les groupements hospitaliers de territoire soient associés à un centre hospitalier universitaire. Pour l’heure, une telle structure n’existe pas en Guyane, alors que sa présence constitue un enjeu en matière de développement et d’attractivité. Je rappelle que la création d’un CHU en Guyane figure parmi les engagements du protocole d’accord du 9 juin 2017, arraché après soixante-quinze jours de grève et dont je suis l’un des cosignataires. Dans la continuité de la mise en place du GHTG, quels engagements le Gouvernement peut-il prendre quant à la création d’un CHU en Guyane et d’une UFR de médecine au sein de l’université de Guyane ?