Intervention de René-Paul Savary

Réunion du 3 octobre 2019 à 14h30
Santé en guyane — Débat interactif

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

Monsieur le secrétaire d’État, je vous invite vivement à aller sur le terrain. Pour ma part, je peux dire que je n’ai pas été déçu du voyage en Guyane ! En tant que médecin, j’ai pu y constater un certain nombre de difficultés. Je n’imaginais pas qu’un territoire français puisse connaître des problèmes de santé que l’on ne voit plus dans l’Hexagone depuis un certain nombre d’années. Je remercie M. le président de la commission de m’avoir associé au déplacement qu’il a organisé en Guadeloupe et en Guyane.

Les indicateurs montrent qu’il existe en Guyane une forte prévalence des maladies infectieuses – cela peut se comprendre du fait de la climatologie –, mais également des maladies chroniques : la population de diabétiques a ainsi doublé en dix ans et le taux de décès précoces dus à des maladies cardio-vasculaires prises en charge trop tardivement est inacceptable.

Vous avez rappelé que le volet relatif à l’outre-mer de la stratégie nationale de santé 2018-2022 évoque notamment une « trajectoire de rattrapage de la qualité du système de santé par rapport à l’Hexagone ». Il me semble que, au-delà d’un rattrapage, le contexte doit aussi nous inviter à faire de la Guyane un laboratoire d’innovation pour notre système de santé, en s’appuyant sur la créativité volontariste des équipes de terrain.

Monsieur le secrétaire d’État, comptez-vous faire de la Guyane une zone prioritaire pour la mise en place d’expérimentations ? L’article 51 de la loi de financement de la sécurité sociale de 2018 le permet. Des protocoles de coopération rénovés, tels que prévus par la loi Santé, pourraient être déployés. Quelle est votre position sur ce sujet ?

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