Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 3 octobre 2019 à 14h30
Santé en guyane — Débat interactif

Adrien Taquet :

Monsieur le sénateur Poadja, la densité médicale du département de Guyane est trois fois inférieure à la moyenne nationale, et la moyenne d’âge des praticiens y est élevée.

Afin d’améliorer la situation, une mesure dérogatoire a été adoptée au début de 2005 pour permettre le recrutement de médecins étrangers diplômés hors de l’Union européenne.

Pour attirer davantage de médecins, la Guyane a bénéficié du dispositif « assistants spécialistes à temps partagé ». Encore trop peu connu, ce dernier permet à de jeunes médecins ayant soutenu leur thèse de poursuivre leur formation par un assistanat de deux années, effectuées l’une en métropole et l’autre en Guyane. En 2019, l’ARS de Guyane a mené une opération de promotion très offensive qui a permis de faire mieux connaître ce dispositif. L’évaluation finale de cette opération est en cours de réalisation.

Par ailleurs, l’ARS de Guyane développe actuellement, en partenariat avec la caisse générale de sécurité sociale du territoire, une plateforme d’appui aux professionnels de santé permettant d’apporter des réponses claires, complètes et validées à tous les candidats potentiels et aux professionnels installés.

En outre, comme vous l’avez indiqué, l’ARS de Guyane a contractualisé avec l’AP-HP en 2018 pour mieux structurer les relations, les supervisions, la recherche de partenariats ainsi que de candidats de part et d’autre de l’océan. Cette convention produit des effets intéressants pour certaines filières. Elle facilite en effet l’intégration en Guyane de jeunes professionnels dont beaucoup craignaient une forme de solitude médicale. Pour accroître le déploiement de cette convention, l’ARS de Guyane a recruté un agent de liaison entre la Guyane et l’AP-HP qui aide concrètement les professionnels à entrer en contact, à développer des projets de collaboration et à assurer leur pérennisation, bref à donner de l’ampleur au dispositif que nous avons créé.

Enfin, concernant l’évolution des pratiques autorisées au personnel paramédical pour suppléer l’absence de médecins, le recours à des infirmiers en pratique avancée sous coordination médicale peut être une réponse. L’ARS se mobilise pour l’application du plan Ma santé 2022, dont c’est un des dispositifs centraux. Les modalités de mise en application des protocoles nationaux seront simplifiées et soumises à validation par l’ARS, et non plus par la Haute Autorité de santé.

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