Intervention de Adrien Taquet

Réunion du 3 octobre 2019 à 14h30
Santé en guyane — Débat interactif

Adrien Taquet :

Monsieur le sénateur, je vous remercie de me permettre de compléter mes propos au sujet de cette mission.

À la suite d’un déplacement du Président de la République en 2017 en Guyane et en raison de fortes pressions sur l’hôpital de l’ouest guyanais du fait d’un nombre important de patientes surinamaises, une mission a été confiée à Dominique Voynet et au préfet Renouf afin de renouveler les modalités de la coopération sanitaire entre la Guyane et le Suriname, mais aussi entre Mayotte et les Comores.

L’objectif de cette mission était d’aboutir à la signature d’un accord entre les deux États qui aurait comporté un volet sanitaire substantiel. Un comité technique a été réuni, et trois groupes de travail ont été constitués : le premier sur la coopération interhospitalière dans le bassin Albina-Saint-Laurent-du-Maroni, le deuxième sur les soins de santé primaires dans le bassin du fleuve Maroni et le troisième sur les soins spécialisés en Guyane et au Suriname.

Des freins indépendants de l’objet de la mission ont été identifiés : ils ont trait au tracé frontalier de la couverture santé au Suriname, dont 20 % de la population ne serait pas couverte, et à la présence d’orpailleurs brésiliens en situation irrégulière sur les deux rives. Le dernier déplacement de la mission au Suriname a eu lieu entre les 3 et 6 avril dernier, pour une réunion du groupe de travail franco-surinamien sur la coopération en matière de santé.

En parallèle de la mission, l’ARS a poursuivi ses travaux avec les autorités sanitaires du Suriname. Engagés depuis plusieurs années, ils ont pour objectif de rapprocher les communautés médicales des deux pays et d’accentuer la coopération selon les complémentarités des deux systèmes de santé.

Une déclaration d’intention a été rédigée entre l’ARS et le ministère de la santé du Suriname en janvier 2017, puis une mission conjointe ARS-caisse générale de sécurité sociale a été organisée en octobre 2018 pour envisager les modalités d’accès des patients guyanais aux équipements de radiothérapie de l’AZP, l’Academisch Ziekenhuis Paramaribo.

Enfin, sachez que l’ARS coopère également avec le Brésil dans la prise en charge du paludisme. Le projet Malakit permet la mise à disposition de kits de diagnostic et d’auto-traitement du paludisme et la dispensation d’une formation adaptée dans les zones transfrontalières ciblées.

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