Intervention de Anne-Catherine Loisier

Commission des affaires européennes — Réunion du 3 octobre 2019 à 8h30
Agriculture et pêche — Communication de mme anne-catherine loisier sur l'accord tripartite entre la france l'irlande et le royaume-uni sur la filière équine

Photo de Anne-Catherine LoisierAnne-Catherine Loisier :

Les courses de chevaux dégagent, en France, un chiffre d'affaires annuel de 10 milliards d'euros, somme qui s'établit à 15 milliards d'euros pour la filière équine, qui emploie 180 000 sur l'ensemble du territoire. À l'échelle de l'Europe, le chiffre d'affaires de la filière atteint 100 milliards d'euros. Je suis donc surprise que la Commission européenne ne s'en inquiète pas davantage... Il s'agit seulement d'assouplir les règles de passage pour des chevaux particuliers, dont les éleveurs contrôlent avec grand soin l'état vétérinaire.

Monsieur Raison, le secteur vétérinaire sera évidemment concerné par la fin de l'accord tripartite et celui des courses plus brutalement encore. Pensez que les prochains grands prix britanniques pourraient être inaccessibles aux chevaux français ! Comment le Pari mutuel urbain (PMU) réussira-t-il à maintenir des courses sans chevaux étrangers ? Or, il finance la filière équine, qui ne bénéficie de pratiquement aucune subvention publique. Si la Commission européenne n'assouplit pas sa position, au moins en prolongeant l'accord tripartite jusqu'en 2021, la situation ne sera pas viable pour les courses, notamment les courses de galop où la présence des chevaux anglais apparaît indispensable.

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