Intervention de Nadia Sollogoub

Réunion du 9 octobre 2019 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Injonctions gouvernementales contradictoires en matière de ressources en eau

Photo de Nadia SollogoubNadia Sollogoub :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, les paysans étaient hier dans la rue. Ils sont dans une situation difficile et multifactorielle dont ils ne voient pas l’issue. Ils sont coincés entre des forces contraires. On leur demande plus de qualité, mais avec chaque jour plus de contraintes. La loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable, ou loi Égalim, devait leur permettre de gagner leur vie, et les cours se sont effondrés.

On leur demande d’être exemplaires, sans craindre des concurrents qui le seraient moins ; on leur demande de nous nourrir, et on les suspecte de nous empoisonner. Et maintenant, cette terrible sécheresse achève de les mener au désespoir.

De nouveau, des forces contradictoires se manifestent.

D’un côté, il y a vous, monsieur le ministre de l’agriculture, que j’ai entendu dire : « on ne peut pas regarder l’eau tomber pendant six mois et la chercher les six autres mois de l’année. » De l’autre côté, sur le terrain, les instructions du ministère de la transition écologique et solidaire tendent à faire démonter tous les seuils, à interdire les retenues d’eau, et même le nettoyage des points d’eau qui permettraient simplement d’abreuver les animaux.

Monsieur le ministre, les paysans vont très mal ; ils ne peuvent pas, en plus, se trouver coincés entre des injonctions contradictoires.

Ma question porte sur un point précis : pour se préparer à la prochaine sécheresse, qui interviendra peut-être dans quelques mois, doit-on retenir l’eau ou la laisser s’écouler ?

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