Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 9 octobre 2019 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Stratégie d'adaptation de nos forêts au changement climatique

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Madame la sénatrice, merci pour votre question. Hier, nous avons passé ensemble une grande partie de la journée à l’occasion du comité stratégique bois énergie ; nous étions accompagnés par Daniel Gremillet et une centaine d’autres personnes. Il s’agissait de tracer les perspectives de la forêt française, notamment le programme national de la forêt et du bois. Vous y avez participé, madame la sénatrice, puisque vous êtes présidente d’un comité stratégique. Si nous étions ensemble, c’était pour regarder ce que va devenir la forêt française dans les années à venir. Oui, nous examinons ce qui se passe dans cette forêt !

Il y a deux problèmes, que vous connaissez bien mieux que moi, madame la sénatrice.

D’abord, le problème parasitaire, avec les scolytes, auquel nous essayons de répondre. Nous venons de mettre 16 millions d’euros en argent sonnant et trébuchant sur la table pour aider la filière, qui l’a très bien accepté hier, nous en avons parlé ensemble.

Ensuite, il y a le problème plus structurel du devenir de cette forêt avec le réchauffement climatique, avec sa dégénérescence, sujet sur lequel vous avez beaucoup travaillé. Nous devons repenser la forêt française. Le risque, c’est qu’elle disparaisse faute d’être résiliente.

Aussi, dans le cadre du programme national de la forêt et du bois 2016-2026, avec toute la filière d’amont en aval, nous réfléchissons sur ce que devront être, demain, les essences et sur la future organisation de la filière, afin que cette forêt soit régénérée. C’est la raison pour laquelle, dans les jours qui viennent, une nouvelle organisation de l’ONF va être mise en place. Il est absolument indispensable qu’un travail soit engagé entre l’ONF, les propriétaires privés et les communes forestières.

Madame la sénatrice, vous le savez aussi – je le dis très tranquillement –, nous ne pouvons pas continuer avec une filière forêt-bois d’amont en aval aussi déstructurée, dépourvue de toute contractualisation et de tout travail commun.

Aujourd’hui, nous importons du bois de pays étrangers, par exemple, de Slovénie.

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