Intervention de Olivier Léonhardt

Réunion du 9 octobre 2019 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Situation en algérie

Photo de Olivier LéonhardtOlivier Léonhardt :

Ma question s’adresse à M. le Premier ministre ; je souhaite y associer ma collègue Laurence Rossignol.

Depuis plusieurs mois, le peuple algérien se mobilise massivement, chaque semaine, de manière exemplaire et pacifique, dans les plus petits villages comme dans les grandes villes, pour conquérir sa liberté.

Si personne ne demande à la France d’agir en lieu et place de la société algérienne, le silence du Gouvernement sur ces événements est chaque jour plus gênant.

Depuis quelques semaines, un nouveau cap a été franchi par la junte au pouvoir : on relève des arrestations arbitraires et l’incarcération de citoyens algériens qui expriment simplement leur opinion. Des militants associatifs du Rassemblement actions jeunesse ou de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, eux aussi, sont arrêtés.

Certes, chacun connaît les liens de la France avec l’Algérie, notamment en matière de lutte contre le terrorisme ; pour autant, ne laissons pas le cynisme politique l’emporter sur l’honneur de notre pays !

Il est temps de condamner clairement les agissements contre le mouvement démocratique. À la faute morale, n’ajoutons pas une faute politique !

N’oublions jamais que c’est le peuple algérien qui est notre allié, et non la junte en place. Il faut tendre la main au peuple algérien : voilà l’intérêt de la France ! C’est bien le peuple algérien qui sera au pouvoir, tôt ou tard : c’est inéluctable. C’est lui notre partenaire, c’est lui l’avenir !

Ne passons pas du silence gêné au silence coupable !

Alors, monsieur le Premier ministre, ma question est simple : le Gouvernement compte-t-il condamner les arrestations et les incarcérations d’opposants politiques en Algérie ?

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