Intervention de Yann de Prince

Délégation aux entreprises — Réunion du 8 octobre 2019 à 15h00
Audition de M. Yann de Prince président de kosc et de M. Antoine Fournier directeur général

Yann de Prince, président de KOSC :

L'issue du processus initié au début du mois de septembre est fixée à fin octobre 2019. Il pourra être prorogé de deux mois. Sa condition principale tient au paiement des prochains salaires. Ce paiement dépend lui-même d'un nouvel engagement des actionnaires ou de la levée des saisies de SFR. Si l'un ou l'autre ne se réalise pas, nous n'éviterons probablement plus l'écueil de la liquidation.

Vous avez posé la question du montant des offres. Je la relierai à celle portant sur OVH et l'actionnariat. Ainsi que je vous l'ai indiqué, OVH occupe une place particulière dans le capital de notre entreprise. OVH y est entré comme actionnaire de long terme. Cependant, depuis le milieu de l'année 2018, son nouveau directeur général, M. Michel Paulin, entend se concentrer exclusivement sur le cloud. Les télécoms n'étant plus sa priorité, il a fait savoir qu'il ne souhaitait pas investir davantage dans les télécoms et donc dans KOSC. Le signal ainsi donné par l'actionnaire principal rendait alors improbable toute levée de fonds auprès de tiers par ailleurs confrontés aux incertitudes de notre situation. À présent, deux solutions sont concevables. Si KOSC était liquidée ou plutôt reprise en urgence à l'Euro symbolique pour permettre le maintien des services, OVH se trouverait aussitôt libérée de son engagement et pourrait librement céder sa branche télécoms, ce qui lui apporterait des fonds pour le développement de son activité cloud. D'un autre côté, la Banque des Territoires, qui possède déjà 25 % du réseau, pourrait aisément s'imposer en tant qu'arbitre en augmentant sa participation jusqu'à 49 %, ce qu'elle fait d'ailleurs de manière habituelle pour des RIP. Les propositions qu'elle a pu constater sur la valeur de cet actif sont à même de lever ses éventuels doutes à ce sujet et sur sa capacité à trouver des investisseurs ou des repreneurs. Cette analyse s'étend à la BPI. La Banque des Territoires adopte aujourd'hui une position d'attente. La véritable question qui se pose porte sur la détermination des investisseurs publics à soutenir l'ouverture du marché à la concurrence. À l'instar des régulateurs, leur attitude ne semble pas à la hauteur des enjeux.

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