Je remercie Vincent Capo-Canellas pour cette communication. Il y a effectivement un paradoxe à instaurer une nouvelle taxation sur le transport aérien alors que deux compagnies viennent de faire faillite. Les acteurs de l'aéronautique se sont très certainement engagés dans un mouvement de réduction de leurs émissions. L'amélioration de la fluidité du transport aérien est une première voie en ce sens, liée à l'efficacité du contrôle aérien. La modernisation des flottes en est une autre, puisque le nouvel Airbus ne consomme que 2,5 litres par passager aux 100 kilomètres. Cependant, ce n'est pas en aggravant les comptes d'Air France qu'on permettra à la compagnie de moderniser sa flotte. Enfin, la recherche pourra dégager des alternatives, comme le biocarburant, l'hydrogène ou la propulsion électrique. Dans ce domaine, la France a trop peu de moyens. Elle garde un avantage dans l'industrie aéronautique, mais il faut investir. Affecter le produit de cette nouvelle « écocontribution » au rétablissement de l'équilibre de l'Afitf, c'est faire de l'aérien un bouc émissaire. Pourquoi dans ce cas ne pas l'affecter à la recherche de nouveaux modes de propulsion ?