On a le sentiment qu'on n'a jamais autant consulté, mais que les décisions n'ont jamais été autant contestées... En tant qu'élus, nous pratiquons la démocratie participative, par exemple en associant nos grands électeurs à certaines réflexions. Mais l'excès de consultations ne met-il pas à mal la fonction d'élu, dans un contexte d'élu-bashing ?
Pouvez-vous, avec les 25 ans de recul de la CNDP, dresser un profil type des participants ? Le débat est largement tributaire des profils de ceux qui y contribuent... Comment vous efforcez-vous de diversifier les profils pour améliorer l'acceptation des projets ?
Outre les élus, les scientifiques et les experts voient leur parole contestée. Que faites-vous pour la consolider ?
Je tiens aussi à relayer l'interpellation de commissaires enquêteurs inquiets d'une dématérialisation accrue de certaines consultations. Ils soulignent le risque d'une absence d'échanges humains ; or la présence physique et l'exposé du projet permettent parfois de lever des interrogations.
Enfin, madame Jouanno, la polémique qui a touché votre institution au moment du lancement du grand débat national par le Président de la République a-t-elle eu des conséquences pour la CNDP ?