Le débat sur les déchets nucléaires était extrêmement technique. Nous avons essayé de réunir le public le plus large possible, mais il est vrai que nous avons eu affaire surtout à des experts en présentiel. C'est moins vrai pour la consultation numérique, en particulier sur les réseaux sociaux. Les conclusions définitives, le 25 novembre prochain, le confirmeront.
Le défaut de confiance dans le nucléaire est considérable et s'est beaucoup radicalisé après le débat public national de 2005 sur la gestion des déchets, dont les conclusions n'ont pas été respectées. Autour du nucléaire, le sentiment que le débat est biaisé d'avance est extrêmement fort. La conflictualité est très forte, mais, étonnamment, ne s'est pas trop manifestée dans ce débat - trois réunions seulement ont été perturbées, par Extinction Rebellion, mais Greenpeace, par exemple, a suivi tout le débat.
S'agissant du remplacement de l'enquête publique par une consultation numérique, la procédure est très récente ; une dizaine de projets seulement sont concernés par les nouvelles modalités. Ce qui est certain, c'est que la consultation numérique ne peut pas être l'alpha et l'oméga de la participation, ne serait-ce qu'en raison des zones blanches sur lesquelles, ici au Sénat, vous avez beaucoup travaillé.