Intervention de Annick Billon

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 15 octobre 2019 : 1ère réunion
Audition de Mme Marlène Schiappa secrétaire d'état auprès du premier ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations

Photo de Annick BillonAnnick Billon, présidente :

Merci Madame la ministre, pour l'ensemble de vos annonces et la présentation de votre action en faveur de l'égalité femmes-hommes et de la lutte contre les violences.

Je m'interroge sur la capacité du 3919 à faire face au surcroît d'appels constaté depuis le début du Grenelle des violences conjugales, avec seulement trois postes d'écoutantes supplémentaires.

Je recevais ce matin des représentants des gynécologues médicaux. On le sait, cette profession fait souvent défaut dans certains départements qui en sont dépourvus. Le conseil national professionnel (CNP) rassemble désormais les gynécologues médicaux et les gynécologues obstétriciens. Or on connaît le rôle du CNP pour porter et gérer les budgets de formation et se faire l'interlocuteur du Gouvernement. Est-il possible de distinguer de nouveau le CNP des gynécologues médicaux et le CNP des gynécologues obstétriciens ? La ministre des solidarités et de la santé semble penser que c'est envisageable.

Vous avez mentionné les territoires. J'attire donc votre attention sur le constat que nous faisons, en tant qu'élus, sur les conditions de travail précaires des associations comme le CIDFF, faute de moyens adaptés à leurs besoins. C'est le cas notamment du CIDFF de Vendée et de l'association SOS Femmes Vendée. Pourtant il faut accueillir les victimes de violences dans des conditions leur permettant de se sentir en sécurité et d'impulser un début de reconstruction.

Vous avez évoqué le plan du Gouvernement de lutte contre l'excision. Je voudrais à cet égard saluer Maryvonne Blondin et Marta de Cidrac, qui ont réalisé au nom de la délégation un rapport sur les mutilations sexuelles féminines, sur lequel elles reviendront sans doute. J'ai reçu à ma permanence de la Roche-sur-Yon une jeune femme du Tchad qui a subi des mutilations sexuelles, et qui s'est vue débouter de sa demande d'asile, alors même qu'elle risque sa vie si elle rentre dans son pays. Elle doit être expulsée la semaine prochaine. Votre plan prend-il en compte la situation dramatique de ces femmes qui doivent pouvoir être protégées ?

Je vais maintenant donner la parole à mes collègues pour un temps d'échanges.

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