Madame la ministre, je vous remercie pour vos propos liminaires et je veux vous assurer que nous partageons tous ici vos objectifs, même si nous pouvons avoir quelques désaccords sur les moyens et les outils que vous souhaitez déployer.
Vous avez cité de nombreux chiffres ; d'autres circulent dans le débat public. Pour ma part, j'avoue que j'ai du mal à m'y retrouver car il me semble que les sources sont parfois contradictoires. Il n'est pas aisé d'identifier avec précision les moyens budgétaires attribués à la politique d'égalité et à la lutte contre les violences, ministère par ministère, et de parvenir à une vision globale de l'effort budgétaire affecté à cette politique.
Par ailleurs, j'ai cru comprendre que le 3919 n'était pas opérationnel 24 heures sur 24 et cela m'étonne beaucoup. Cela me paraît incompréhensible vu l'ampleur des féminicides. Quand on a la volonté, il faut aller jusqu'au bout.
Nous travaillons dans mon département - les Yvelines - sur la question de l'hébergement des femmes victimes de violences, avec le préfet et les référents violences conjugales, mais nous manquons de moyens. Je compte lancer une mobilisation des élus, mais je crains que ce soit encore les communes qui s'engagent au premier plan. Dans la mesure où le Gouvernement affiche son ambition de lutter contre les violences, il faut dégager des moyens pour les territoires car le compte n'y est pas.