À la fin août, j'ai participé à un déplacement de la commission du développement durable en Nouvelle-Calédonie. Pas moins de 25 000 hectares de forêt y brûlent chaque année, alors qu'y vivent les trois-quarts des espèces endémiques. La situation est grave. Je voudrais également vous interpeller sur un autre sujet.
À la suite du drame des Sables d'Olonne dans lequel trois sauveteurs sont décédés, le Sénat a mis en place une mission d'information. Notre collègue Lana Tetuani a souhaité que cette mission se déplace outre-mer pour voir comment la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) y fonctionnait. Lors de mon déplacement en Nouvelle-Calédonie, j'ai eu l'occasion de rencontrer les dirigeants de l'antenne locale qui fonctionne bien. En Polynésie française, le marin que je suis a eu honte de ce qu'il a vu : les canots de sauvetage qui servent à sauver des gens et à faire du transport sanitaire sont dans un état déplorable. Depuis quatre ou cinq ans, l'État français promet à la Polynésie un canot du même type que celui dont dispose la Nouvelle-Calédonie. D'après le Haut-Commissaire de Papeete, il y aurait 300 000 euros fléchés sur ce canot qui doit être basé à Hiva Oa. Il y a urgence. J'en ai parlé au Premier ministre, à Brune Poirson, à Élizabeth Borne. Ne décourageons pas les bénévoles, car sinon, il n'y aura plus de sauvetage en mer.
Enfin, j'ai été impressionné par la faiblesse de la surveillance de notre zone économique exclusive (ZEE). Des filets dérivants sont déployés sur des kilomètres de long et les Chinois se livrent à un pillage halieutique.