Rappelons que les deux tiers des marchandises qui arrivaient à la gare de Rungis étaient transbordés directement sur camions pour aller alimenter les centrales d’achat de la grande distribution. Celle-ci a elle-même favorisé des solutions de transport alternatives, directes, par camions.
Vous avez vous-même rappelé que, depuis le printemps dernier, le Gouvernement et la région Occitanie sont mobilisés pour trouver une solution pérenne. Cela exige d’abord de reconstruire l’offre ferroviaire. Mme Borne, lorsqu’elle était ministre chargée des transports, et moi-même avons demandé deux choses à la SNCF : améliorer les horaires et régénérer les wagons. Aujourd’hui, la moitié d’entre eux sont déjà réparés.
Vous avez eu raison d’évoquer la très grande mobilisation, notamment des acteurs syndicaux, en faveur de cette liaison.
Reste la question la plus sensible : comment remettre des marchandises dans les deux sens – j’insiste sur ce dernier point. Nous travaillons depuis plusieurs semaines avec les chargeurs et les affréteurs, avec la SNCF et, tout particulièrement, SNCF Réseau, avec le marché d’intérêt national de Rungis et le marché de gros de Perpignan, et, enfin, avec la région Occitanie, afin de rendre viable le modèle économique de ce train.
Quant au calendrier, objet de votre question, l’objectif est bien évidemment de faire rouler un train le plus tôt possible, mais vous n’êtes pas sans savoir que les intempéries des 22 et 23 octobre derniers ont endommagé de façon assez importante le réseau ferroviaire en Occitanie ; elles ont notamment conduit à l’arrêt des circulations entre Béziers et Sète.