Intervention de Sonia de La Provôté

Réunion du 30 octobre 2019 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Formation des infirmières de bloc opératoire diplômées d'état

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

Ma question s’adresse à Mme la ministre des solidarités et de la santé.

Je souhaite alerter sur la situation des infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État, les Ibode. Depuis 2015, un décret a habilité ces professionnels pour un certain nombre d’actes en chirurgie. Ainsi, en peropératoire, l’aide à l’exposition, l’hémostase et l’aspiration sont devenues une exclusivité des Ibode. Cela s’applique dès le 1er janvier 2020, à la suite d’un décret du mois de juillet dernier. Dans la vraie vie des blocs, à deux mois de l’échéance, où en est-on ?

Actuellement, ce sont des infirmiers diplômés d’État qui font fonction d’Ibode, et l’on estime qu’ils sont majoritaires dans un grand nombre de blocs. Sans eux, pas de chirurgie.

Depuis 2015, les objectifs de formation sont très loin des besoins, malgré une augmentation légère des inscriptions : de 390 en 2016, celles-ci sont passées à seulement 627 en 2018. La marche reste haute.

Enfin, la validation des acquis de l’expérience, qui est bien sûr la voie à privilégier et sur laquelle la direction générale de l’offre de soins, la DGOS, fonde beaucoup d’espoir, est pour le moment un échec. La démarche est lourde, chère, chronophage. Très peu d’infirmiers ont choisi cette voie, alors qu’ils sont pourtant nombreux à en avoir largement les compétences.

Sur ces sujets se greffent les questions de statut et de valorisation salariale peu attractives et non encore réglées.

Vous le savez, madame la secrétaire d’État, il y a urgence. Si les conditions d’accès au diplôme qualifiant, le calendrier et la faible reconnaissance statutaire sont maintenus en l’état, c’est la paralysie de l’activité chirurgicale qui s’annonce durablement. C’est bien sûr inenvisageable : ni les patients, ni l’hôpital, ni les praticiens ne doivent subir les effets de ce nœud administratif anxiogène.

Aussi, madame la secrétaire d’État, je vous demande quelle solution vous comptez apporter pour pallier en urgence cette situation.

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