Une étape très importante a été franchie avec la reconnaissance des proches aidants dans nos politiques publiques, y compris lorsqu’ils sont très jeunes – plus de 500 000 d’entre eux le sont –, dans le prolongement d’un travail parlementaire, auquel le Sénat a beaucoup contribué et qui a ouvert la voie, ainsi que d’un travail associatif très important, que je tiens à saluer.
Agnès Buzyn et moi-même avons construit la stratégie Agir pour les aidants pour nous adresser aux proches aidants des personnes malades, handicapées et vieillissantes. Nous l’avons aussi voulue au plus près des besoins des personnes.
Cette stratégie s’articule autour de six priorités : rompre l’isolement – c’est ce que tous nous disent de faire –, avec la création d’un numéro national unique pour trouver toutes les informations ; ouvrir de nouveaux droits sociaux et simplifier la vie administrative ; permettre, notamment à Claude dont vous parliez tout à l’heure, monsieur le sénateur, de mieux concilier cette situation avec sa vie professionnelle ; élaborer un plan national de développement et de diversification des solutions de répit ; agir pour leur santé ; épauler les jeunes.
Des mesures figurent déjà dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 : un congé proche aidant rémunéré de trois mois beaucoup plus accessible, fractionnable, sans condition d’ancienneté – voilà qui résoudra les problèmes de Claude aujourd’hui –, la défiscalisation du dédommagement versé à l’aidant familial, dans le cadre de la prestation de compensation du handicap, la PCH, le soutien au répit avec des plateformes régionales qui pourront donner des réponses graduées, par exemple le relayage – un accompagnant vient vous remplacer pour vous permettre de prendre des vacances –, de l’accueil temporaire, des solutions de vacances adaptées.
Voilà, monsieur le sénateur, des mesures qui seront applicables dès 2020. Je me réjouis que nous puissions travailler tous ensemble sur ce sujet. Je pense que nous devons être solidaires envers ceux qui le sont déjà.