Intervention de Christophe Castaner

Réunion du 30 octobre 2019 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Vitesse sur les routes départementales

Christophe Castaner  :

Ce n’est pas parce que j’affirme quelque chose que c’est une vérité.

Il faut, monsieur le sénateur, écouter, et non pas stigmatiser, en particulier le Conseil national de sécurité routière. À cet égard, je vous invite à assister aux travaux de ce Conseil. Je vais d’ailleurs demander que vous soyez informé de la date de leur prochaine réunion.

Ses membres ne sont pas, monsieur le sénateur, des femmes et des hommes qui ne seraient jamais sortis de Paris ; ce sont des femmes et des hommes engagés, exerçant pour beaucoup d’entre eux des responsabilités dans le milieu associatif, qui ont réfléchi et travaillé sur ces thématiques.

J’ai planché devant le Conseil national de sécurité routière, qui est un organisme indépendant du Gouvernement et qui travaille sur ces sujets de la façon la plus proactive. À l’instar de Jacques Chirac, dont l’un des grands chantiers, quand il était Président de la République, avait été la prévention routière, afin de sauver des vies, le Conseil national de sécurité routière travaille chaque jour sur ce sujet.

On peut ne pas être d’accord ; on peut considérer qu’il est essentiel, lors d’un déplacement pendulaire moyen d’une vingtaine de kilomètres, de gagner une minute de temps de trajet en portant la vitesse autorisée de 80 à 90 kilomètres par heure, mais on peut aussi considérer que les 116 vies qui ont été sauvées l’année dernière, notamment du fait de l’abaissement de la vitesse autorisée, justifient cet effort. Oui, monsieur le sénateur, on peut être en désaccord.

Cela étant, je vous invite aussi à convaincre de votre analyse les 53 départements – je reprends le nombre que vous avez cité – qui hésitent. Ils n’hésiteront plus alors à relever la vitesse autorisée à 90 kilomètres par heure.

Je rappelle par ailleurs que les préconisations du Conseil national n’ont pas un caractère obligatoire et que le Gouvernement est désireux de mettre en œuvre l’amendement qui a été débattu dans cette instance et repris à l’Assemblée nationale.

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