Madame la sénatrice, vous avez raison, Vallourec a traversé des difficultés, comme d’ailleurs tous les acteurs du secteur, du fait notamment de l’effondrement de son marché en matière de fourniture d’équipements pétroliers, pour des raisons que tout le monde comprend.
Les différentes entreprises qui ont été confrontées à un tel effondrement de leur marché ont dû prendre des mesures dont vous avez raison de souligner qu’elles ont été difficiles. Elles ont mis en évidence un problème de compétitivité de la plateforme France. C’est un sujet sur lequel nous avons à plusieurs reprises attiré l’attention de la Haute Assemblée et de l’Assemblée nationale.
Il faut reconnaître que, en termes de compétitivité, on examine le coût complet de la production. S’il est supérieur à celui de vos concurrents – j’ai été dans l’industrie –, vous perdez tout simplement vos parts de marché. Nous devons poursuivre le renforcement de la compétitivité.
C’est pour cela que la numérisation des entreprises, c’est-à-dire le fait de transformer leur manière de produire, en augmentant le poids des robots ou des machines à commande additive, est si importante en France. C’est une manière de réinternaliser de la production en France et de gagner en compétitivité.
Bpifrance est présente au sein du capital de Vallourec. Elle y est entrée à un moment où la société était menacée d’une éventuelle offre publique d’achat. Elle a été amenée à prendre ses responsabilités en soutenant l’entreprise. Ce n’est pas le principal actionnaire. Elle est ultra-minoritaire dans une société cotée, où le capital est très largement réparti. Nous devons continuer à assumer nos responsabilités, mais en qualité d’administrateur : nous ne sommes pas les gérants directs de l’entreprise.
Toutefois, soyez assurée que, sur les sites français, nous avons le regard de l’État, au-delà de celui du seul actionnaire Bpifrance.