Ce combat pour l’industrie, nous le menons, me semble-t-il, sans naïveté.
Vous avez cité les investissements étrangers en France et le contrôle que nous opérons : je puis vous assurer, pour avoir un droit de regard sur de telles décisions, que nous bloquons certains actionnaires. Je parle évidemment pour ce qui concerne ces deux dernières années ; sauf erreur de ma part, FMC, c’est un peu plus ancien…
Outre notre action nationale, s’il y a aujourd’hui un mécanisme de screening à l’échelon européen, c’est grâce à l’affirmation des positions françaises. Nous avons convaincu la Commission européenne et nos partenaires d’avancer sur ces sujets.
À mon sens, il ne faut pas mettre tous les dossiers que vous évoquez sur le même plan. Dans le cas de General Electric, l’installation à laquelle vous faites référence a été achetée en 1999.
En tout état de cause, les accords qui ont été conclus en 2014 ne concernent ce site que par ricochet. Le rapprochement avec Alstom nous a justement permis d’utiliser ces accords comme levier sur General Electric. Personne n’avait passé d’accord en 1999 !
Nous avons obtenu des résultats sur General Electric : 50 millions d’euros sont prêts à être investis sur cet accord et la création de 600 emplois dans la filière éolienne en mer a été annoncée la semaine prochaine.
Ce n’est pas simple, certes, mais nous ne devons pas être fatalistes.
Cela dit, nous recourons assez largement au FDES. Nous sommes capables de le réinitialiser lorsque les besoins sont importants. De grosses sommes ont été mobilisées en 2018 sur le dossier Presstalis, mais si l’on procède à une analyse à moyen terme, cet outil est utilisé régulièrement et, me semble-t-il, efficacement. Je pense en particulier à une papeterie dans le Sud-Ouest qui va prochainement pouvoir en bénéficier.