Je salue votre discours volontariste de soutien à l’industrie et à la filière sidérurgique, madame la secrétaire d’État. Vous avez cité de nombreux outils, notamment le contrat stratégique de filière Mines et métallurgie, permettant de responsabiliser les acteurs de la filière. Mais que pouvez-vous nous dire sur les moyens qui y sont réellement consacrés et l’accompagnement de l’État ?
Vous citez l’initiative Territoires d’industrie. Quel bilan d’étape en faites-vous ? Il semble qu’il soit un peu décevant aujourd’hui. On note des efforts en termes de formation, mais pas beaucoup de moyens. En termes d’accompagnement des entreprises, on ne voit pas grand-chose non plus.
Vous citez également le numérique. C’est un enjeu essentiel, bien sûr, mais encore faut-il que les entreprises puissent réellement bénéficier d’une connexion très haut débit. Quelle fiabilité ? Dans quel délai ?
Les effets de la mondialisation se font ressentir tout de suite, et les menaces sont quotidiennes dans nos territoires. On peut encore citer dernièrement la société LME à Valenciennes ou l’entreprise Vallourec en Bourgogne-Franche-Comté.
La question que nous vous posons, madame la secrétaire d’État, est vraiment stratégique : quel pilotage, quel dispositif réactif pouvons-nous mettre en place ensemble, le cas échéant dans le cadre d’une action interministérielle qui associerait les territoires et mobiliserait les différents acteurs, pour élaborer un programme clairement identifié par l’Europe ?
Enfin, puisque vous parliez des énergies renouvelables, la délégation sénatoriale a visité une entreprise à Beautor qui développe un projet de reconditionnement des éoliennes. Malheureusement, les éoliennes ne peuvent pas être reconditionnées en France, l’énergie rachetée au tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité, le Turpe, devant être produite dans des installations neuves, donc malheureusement importées.