Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, je vais à mon tour évoquer Ascoval, emblématique dans l’histoire de notre industrie sidérurgique, et ce à double titre.
Cette entreprise a été l’un de nos fleurons industriels, mais, dans le même temps, elle cristallise les difficultés que connaît ce secteur en France depuis plusieurs années.
Toutefois, depuis cet été, cette aciérie reprend des couleurs. Elle est la preuve qu’il est indispensable que les pouvoirs publics s’impliquent dans la vie économique et fassent preuve de volontarisme pour protéger notre industrie.
En effet, Ascoval a été sauvée grâce à l’importance des investissements réalisés – l’État et les collectivités locales lui ont ensemble apporté près de 35 millions d’euros, un soutien financier sans lequel il n’aurait pas été possible de maintenir l’activité du site.
Sur ce sujet, le rapport préconise, entre autres, la reconstitution d’un véritable ministère de l’industrie capable de mettre en œuvre, à travers Bpifrance, des investissements importants. Lors de la récente présentation de son Pacte productif, M. le ministre Bruno Le Maire a surtout évoqué une baisse d’impôts pour les entreprises, mais très peu la question des investissements.
Madame la secrétaire d’État, quand et comment le Gouvernement compte-t-il investir significativement dans notre sidérurgie ?
D’autre part, Ascoval a survécu grâce à l’implication des collectivités territoriales, incontournables dans l’accompagnement de la transformation de la filière sidérurgique. Dans ce dossier, elles ont joué un rôle essentiel et travaillé d’arrache-pied pour trouver une solution avec l’État et les repreneurs. À cet égard, le rapport souligne la nécessité du partenariat entre l’État et les régions.