Je ne peux qu’abonder dans votre sens : la notion de délai est capitale. L’écart entre les départements sur ce point est de un à sept, et M. Mouiller a raison : le fond du problème est là.
Comment avancer sur l’équité au sein des départements ? Comment réduire ces délais et comment amener les MDPH à harmoniser la qualité de leurs réponses ? J’engage un vrai travail avec l’ensemble des départements sur ce sujet, qui concerne véritablement la vie quotidienne des personnes.
Nous avons un levier, que j’ai entendu mentionner : l’allégement administratif. Ce n’est pas un leurre : je veille à ce que l’on offre des droits à vie à des personnes en situation de handicap quand c’est possible, car ce n’est pas suffisamment le cas aujourd’hui.
Lors de mon tour de France, je passe une journée complète dans chaque MDPH pour recevoir les parents, les écouter et entendre les équipes. Ces permanences me démontrent que celles-ci sont aujourd’hui trop frileuses dès lors qu’il s’agit d’octroyer ces droits à vie. Pour autant, pour simplifier la vie des personnes, nous disposons là d’un vrai levier : arrêter de demander à une personne de se rendre tous les trois ans chez le médecin pour constater qu’elle est toujours trisomique, aveugle, doublement amputée ou atteinte d’une myopathie évolutive. Ça, c’est du harcèlement administratif !