Intervention de Olivier Jacquin

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 17 octobre 2019 à 8h30
Audition de M. Jean-François Soussana vice-président de l'inra sur les perspectives de l'alimentation en 2050

Photo de Olivier JacquinOlivier Jacquin :

Il y a aujourd'hui plusieurs types d'agricultures et il y en aura plusieurs demain également, car il y a différents marchés à adresser et parce que la transition prend du temps, ce qui fait coexister des agricultures situées en différents points de la trajectoire de transition.

Vous avez parlé d'accompagnement des agriculteurs pendant la transition, mais je note que le gouvernement étudie une baisse des taxes alimentant les chambres d'agriculture... Cela pose question. Plus généralement, il faut se demander comment financer cette transition et réfléchir au moyen de mettre à contribution les externalités négatives de l'agriculture conventionnelle.

Il y a deux approches qu'on oppose, mais qui selon moi pourraient se conjuguer, pour soutenir le développement de l'agroécologie : celle des primes spéciales à l'environnement et celle de la certification haute valeur environnementale. La certification HVE offre de vraies perspectives par rapport à un système de normes comme le bio. Je suis agriculteur bio par ailleurs, je le précise. Qu'en pensez-vous ?

Il y a un débat qui oppose agriculture de conservation et utilisation des pesticides, mais, en réalité, sans glyphosate, les promesses de l'agriculture de conservation ne s'accompliront pas. J'aimerais avoir votre avis sur ce sujet.

Dernier débat sur lequel j'aimerais avoir votre opinion : l'utilisation du sol à des fins de production énergétique. Je suis partisan de la méthanisation utilisant des effluents d'élevage, mais dans certaines régions, on méthanise les sous-produits qui étaient utilisés par l'élevage, ce qui renchérit les coûts alimentaires et menace au final les activités d'élevage elles-mêmes.

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