Monsieur l'Ambassadeur, nous n'avons pas été surpris par vos déclarations puisque le Président Erdogan a sensiblement dit la même chose très récemment et vous avez utilisé les mêmes éléments de langage hier à la radio. Au nom de mon groupe, je n'ai rien à ajouter à ce que le président de la commission a déclaré dans son propos liminaire. Toutefois, au nom de mon groupe, je voudrais vous poser une question. Êtes-vous conscient, Monsieur l'Ambassadeur, que la Turquie, avec cette invasion de la Syrie, s'est tout simplement fermé la porte de l'UE ? Je vous dis cela car lors de notre dernier déplacement en Turquie, plusieurs membres de votre gouvernement n'ont cessé d'attirer notre attention sur votre souhait d'entrer dans l'Union européenne. Vous êtes conscients que c'est fini ? Comment pouvez-vous dire encore que vous souhaitez entrer dans l'Union européenne ? Ce n'est cependant pas ma question. En effet, la question qui se pose est celle du maintien de la Turquie dans l'OTAN, à l'aune de l'achat par votre Gouvernement des systèmes d'armes russes S-400. Votre intervention militaire en Syrie pose encore davantage cette question : souhaitez-vous rester un partenaire dans l'OTAN ? Je ne le crois pas. Je crois que vous êtes aussi en train de vous fermer la porte de l'OTAN. Regardons la carte de votre présence en Syrie : vous n'êtes pas là pour quelques jours, mais pour des mois, voire des années !