Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, contrairement à l’un des orateurs précédents, le groupe Union Centriste est satisfait que ce projet de loi de finances rectificative pour 2019 soit présenté à cette époque de l’année : cela nous permet de travailler tout à fait sereinement et d’apprécier aujourd’hui les modifications budgétaires à apporter.
Ce PLFR comporte quelques éléments qui sont autant de motifs de satisfaction. Je citerai notamment l’amélioration significative du déficit structurel par rapport à ce qu’il était dans la loi de finances initiale, ainsi que celle du niveau de déficit.
Nous avons connu une période compliquée, avec la suppression du CICE et la réduction des cotisations sociales. Nous appelons à poursuivre ce mouvement de diminution des cotisations sociales, car c’est un élément important pour permettre aux entreprises de retrouver de la compétitivité et donc à l’économie d’aller mieux.
Bien que le niveau du déficit ait baissé, il n’en demeure pas moins très élevé. Il convient d’y être attentif et de poursuivre les efforts tendant à réduire significativement ce déficit, si l’on ne veut pas que la situation de notre pays se dégrade.
Notre taux de croissance est, dans ce contexte, finalement assez bon si on le compare à celui de nos partenaires européens, et même s’il est un peu moindre que le taux de 1, 4 % prévu par le Gouvernement ; nous l’estimons plutôt à 1, 3 %. Ce niveau demeure toutefois dynamique puisqu’il a permis d’engranger des recettes supplémentaires et contribué à la réduction du déficit.
Du côté des dépenses, je note que la prime d’activité, avec un taux de bénéficiaires de 80 % depuis la réforme, constitue un encouragement à l’emploi. Nous soutenons toutes les mesures destinées à favoriser l’emploi, ainsi que celles qui visent à répondre aux attentes de la population en termes de pouvoir d’achat.
Le groupe Union Centriste souhaite d’ailleurs que soit organisée une conférence sociale afin d’évoquer tous ces sujets dans les plus brefs délais et de mettre l’ensemble des partenaires sociaux autour de la table. Ce sera le moyen d’apporter des réponses à nos concitoyens et d’éviter que le mal-être ne se développe dans le pays.
Les aides au logement doivent être réformées afin de faire coïncider les revenus de l’année et les aides allouées. Notre groupe considère qu’il s’agit d’une réforme indispensable, et nous sommes très heureux que le Gouvernement la conduise. Nous souhaitons qu’elle devienne effective afin de produire ses effets le plus rapidement possible.
Ce PLFR comprend également quelques éléments liés au PIA, avec des redéploiements de crédits. Nous sommes, bien entendu, très favorables à ces investissements d’avenir, qui sont notamment importants pour la réalisation du projet de batteries européennes.
Il faut aussi éviter, monsieur le secrétaire d’État, d’éventuelles déviations vers des projets qui, à notre sens, ne relèvent pas véritablement des investissements d’avenir, mais qui portent sur le patrimoine, fût-il monumental ou historique. Nous devons rester dans la ligne !
Il importe enfin de poursuivre notre désendettement et de veiller à ce que notre dette ne soit pas trop élevée.