Intervention de Jérôme Bascher

Réunion du 18 novembre 2019 à 17h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2019 — Article liminaire

Photo de Jérôme BascherJérôme Bascher :

À article liminaire, propos liminaire.

Permettez-vous tout d’abord, monsieur le secrétaire d’État, de vous féliciter, comme les orateurs précédents, de ce projet de loi de finances rectificative, un « super-décret » d’annulation, un « super-décret » d’avance.

Vous avez d’ailleurs précipité l’examen de ce texte, à telle enseigne que des amendements du rapporteur général ont peut-être été « téléphonés » par le Gouvernement, qui avait oublié, dans sa précipitation, de les déposer. Quand on veut aller vraiment vite, il faut être vraiment performant, monsieur le secrétaire d’État…

Il manque toutefois un point à l’appui de ce satisfecit : il y a encore des crédits mis en réserve. On ne peut pas examiner un projet de loi de finances rectificative faisant office de « super-décret » d’annulation et d’ouverture sans parler de la mise en réserve et de ce que vous en ferez. C’est le point d’atterrissage de la dépense que vous nous proposez. Vous ne nous en dites mot, et c’est un problème.

Je pense en particulier aux crédits encore gelés pour la police et la gendarmerie. Après les efforts que les forces de l’ordre ont encore fournis ce week-end, si des crédits sont gelés au sein de la mission « Sécurités », il faut les dégeler pour, d’une part, payer toutes les heures supplémentaires que les forces de l’ordre méritent, et, d’autre part, donner les moyens à ces dernières de fonctionner. En effet, aujourd’hui, tant dans les gendarmeries que dans les commissariats, il n’y a plus d’essence ni de quoi réparer les véhicules. Or, vous qui êtes un élu rural, monsieur le secrétaire d’État, vous savez combien, en fin d’année, la criminalité augmente.

Il faut que vous preniez acte de cela et que vous dégeliez rapidement ces crédits.

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