Intervention de Michel Canevet

Réunion du 18 novembre 2019 à 17h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2019 — État b

Photo de Michel CanevetMichel Canevet :

Je suis stupéfait par l’un des amendements déposés par le groupe socialiste tendant à augmenter le déficit de 322 millions d’euros. Rappelons-le, entre 2012 et 2016, la mission « Recherche et enseignement supérieur » a peu évolué. Depuis 2018, des crédits sont venus l’augmenter, à hauteur de 1, 7 milliard d’euros. Ainsi, un effort budgétaire important a déjà été effectué en faveur des universités, ce qui est normal au vu de leurs besoins considérables.

Par conséquent, est-il bien nécessaire, en cette fin d’année, d’augmenter encore ce budget de 322 millions ? Une telle démarche ne semble pas très sérieuse. Au contraire, cherchons à réduire, autant que possible, les dépenses, avant d’intervenir à bon escient.

Certes, le sujet des crédits en faveur de la vie étudiante a été largement médiatisé. Pour ma part, les propos de M. le secrétaire d’État m’ont rassuré, dans la mesure où des crédits ont effectivement été dégelés.

Comme M. le rapporteur général, je m’interroge : comment dépenser à droit constant, en cette fin d’année, des enveloppes importantes, alors même que les règles ne peuvent plus évoluer ?

Je le rappelle, 40 % des étudiants sont aujourd’hui des boursiers. Par conséquent, l’aide consacrée par l’État aux étudiants boursiers est tout à fait significative. Ainsi, la suppression de la cotisation à la sécurité sociale étudiante, qui s’élevait à 217 euros, représente un effort important bénéficiant à l’ensemble des étudiants. Cela a permis d’accroître leur pouvoir d’achat, il faut en tenir compte.

Selon moi, on est plutôt sur la bonne voie en termes de réponses aux besoins identifiés pour l’ensemble des étudiants et les universités.

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