Intervention de Olivier Léonhardt

Réunion du 19 novembre 2019 à 14h30
Gratuité totale dans les transports collectifs — Débat interactif

Photo de Olivier LéonhardtOlivier Léonhardt :

À chaque occasion qui m’est offerte dans cet hémicycle, j’alerte sur le cauchemar que vivent les usagers du RER francilien et je rappelle que notre système de transport est à bout de souffle, au bord de l’explosion.

Chaque fois, on m’explique que le Gouvernement investit bien plus qu’avant, progresse sur le projet du Grand Paris, finance les transports du quotidien.

C’est sans doute vrai, mais ces mesures sont clairement insuffisantes pour répondre à la lourde crise à laquelle nous sommes confrontés et que tous les gouvernements ont systématiquement minimisée.

Réveillons-nous ! On a autorisé l’interdiction progressive des véhicules à essence et diesel à l’intérieur des frontières de l’autoroute A86 d’ici à 2030. C’est bien pour l’environnement… Mais où sont les trains RER et les bus qui permettront à des centaines de milliers d’habitants de la grande couronne de laisser leur voiture pour prendre les transports en commun ? Le Grand Paris Express, même s’il était achevé dans vingt-cinq ans – je suis optimiste –, n’arrive pas jusqu’aux départements de grande banlieue et ne complétera donc pas l’offre du RER.

Aucune mesure à la hauteur de ce défi gigantesque n’est prévue.

Réveillons-nous ! Nous ne parvenons déjà pas à gérer la situation actuelle.

Ces dernières semaines, encore, l’accélération des dysfonctionnements au moment des heures de pointe a bloqué des centaines de milliers de personnes sur les quais de nos gares. Les trains sont supprimés ; ils sont sans cesse en retard ; ils sont tellement bondés qu’il faut parfois en laisser passer deux ou trois pour pouvoir monter dans une rame.

Les usagers ne demandent pas en priorité la gratuité des transports. Ils savent bien que les services ont un coût et qu’ils les paieront toujours d’une manière ou d’une autre.

Ce qu’ils demandent, c’est tout simplement des transports qui fonctionnent ! Ils exigent de ne pas être entassés dans des wagons bondés. Ils veulent juste arriver à l’heure le matin au travail ou le soir pour récupérer leurs enfants à la crèche.

C’est maintenant qu’il faut agir et créer des transports légers pour couvrir les besoins, très importants, des 4, 5 millions d’habitants de la grande couronne parisienne. Qu’ils soient payants ou gratuits, s’ils fonctionnent, nous les prendrons !

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