Il me semble important de souligner que celui qui fait la norme fait le marché. Malgré le retard pris dans la ratification du CETA en raison d'un climat peu propice, il est utile de le rappeler. Par ailleurs, la valeur du quota carbone à 10 euros la tonne apparaît beaucoup trop basse pour produire un effet significatif. Il faudra qu'elle atteigne au moins 60 euros par tonne. De plus, le verdissement de la PAC régulièrement évoqué par la nouvelle Commission européenne ne doit pas s'effectuer au détriment de la souveraineté alimentaire des États membres, ni au prix de distorsions de concurrence au sein du marché commun. Il convient donc de trouver un juste équilibre.
De son côté, la gestion de la donnée numérique représente aujourd'hui 4 % des émissions de gaz à effet de serre, soit davantage que le transport aérien. Nous devons par conséquent nous confronter à cette question. Enfin, nous ne pouvons que nous féliciter du choix de Frans Timmermans pour porter ce « green deal », car c'est un homme d'autorité et de compétence. Néanmoins, il lui faudra également être un homme de consensus, ce qui exigera un effort de sa part comme de celle de tous les États membres.