Je ne suis pas sûr qu'il soit possible d'exiger des banques qu'elles se plient à un « green Bâle » du jour au lendemain. Il apparaît cependant essentiel d'évoquer cette question, qui doit constituer une priorité pour l'Union européenne. Nous connaissons les conditions dans lesquelles la présidente de la Commission européenne a été élue. Dans cette perspective, il faudra veiller à ce que l'urgence climatique qu'elle a portée connaisse une réalisation concrète. Ainsi, je souhaite que notre commission continue à jouer un rôle moteur en la matière.
Je souhaiterais en outre souligner la nécessité que le verdissement de la PAC ne s'opère pas au détriment de la transition agricole dont nous avons besoin. Lors de la réunion organisée aujourd'hui à l'initiative de la FNSEA, Sophie Primas, présidente de la commission des affaires économiques du Sénat, a manifesté son appréhension quant à l'avenir de la PAC. En effet, elle nous a signalé avoir reçu des informations inquiétantes à Helsinki lors de la conférence parlementaire organisée sur cette question. Si le budget de la PAC diminue et que les fonds sont mobilisés pour ce verdissement de la PAC, de quelles ressources les politiques classiques pourront-elles disposer ? Notre commission devra demeurer très attentive à cet enjeu et rappeler son extrême importance pour notre pays, mais également pour l'ensemble de l'Union européenne.