Intervention de Ambroise Fayolle

Commission des affaires européennes — Réunion du 21 novembre 2019 à 8h35
Institutions européennes — Audition de M. Ambroise Fayolle vice-président de la banque européenne d'investissement

Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI) :

Il y a donc eu une négociation, à laquelle nous avons participé, mais menée par les équipes de Michel Barnier. Le Royaume-Uni a environ 40 milliards d'euros de capital, dont l'essentiel correspond à un engagement du pays à honorer un appel à financement qui émanerait de la BEI en cas de catastrophe, ce qui est important pour notre notation. Une règle statutaire fait que nos financements dépendent du capital que nous avons : nous pouvons financer 2,5 fois le montant de ce capital. Par conséquent, si les 40 milliards d'euros britanniques n'étaient pas remplacés, nous perdrions une capacité de financement de 100 milliards d'euros. Nous avons donc discuté avec les États membres jusqu'au milieu de l'année dernière, et les Vingt-Sept se sont engagés à remplacer cette somme. En France, la loi de finances pour 2019 en tient compte : cela représente un engagement potentiel de 8 milliards d'euros. Quant à la partie qui avait été payée par le Royaume-Uni, elle sera remboursée s'il y a un accord, par étapes, sur une dizaine d'années : il s'agit de 3,5 milliards d'euros ; nous avons les moyens de le faire sans difficulté. Le Royaume-Uni était un pays très important d'opérations. Nous y avons financé beaucoup de projets en matière d'énergies renouvelables et de logement social, car ce pays n'a pas de Caisse des dépôts, même s'il est en train de créer une institution de développement, qui devrait répondre à cette préoccupation.

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