Je suis très inquiet de l'évolution des débats sur le cadre financier pluriannuel. Sur le volet agricole, une baisse de 25 % du deuxième pilier est annoncée. Vous l'avez anticipée, par la politique mise en place en Nouvelle-Aquitaine, que nous allons également appliquer en Normandie. Des glissements entre le deuxième et le premier pilier font que ce volet risque d'être très largement fragilisé, avec une augmentation des participations nationales de plus de 10 %. Dans certaines régions plus agricoles que d'autres, l'action de la BEI sera bienvenue.
Quel est le ticket d'entrée pour les PME ?
Vous consacrez presque 7 % de vos financements à l'Afrique. Il devrait y avoir une montée en puissance. Le discours sur l'état de l'Union prononcé par le président Juncker annonce la mise en place d'un grand plan Marshall pour l'Afrique. Ce continent est l'objet de toutes les influences et convoitises, russes ou chinoises. Il faut y être présents, avec une puissance de feu considérable. Avez-vous anticipé ce grand plan Marshall ? Si l'Europe n'agit pas, elle sera, plus que d'autres, touchée par la vague migratoire que l'on voit poindre à l'horizon de trois décennies : partenariat oriental, très bien, mais il ne faut pas négliger le partenariat méditerranéen !
La BEI n'est pas assez connue, alors qu'elle aide au développement économique de tant de régions.