Intervention de Annick Billon

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 14 novembre 2019 : 1ère réunion
Audition du professeur jean-marc ayoubi

Photo de Annick BillonAnnick Billon, présidente :

Je souhaitais également vous interroger sur ce point. Nous avons effectivement organisé une audition de Mme Agacinski, qui a affirmé que la PMA mènerait inéluctablement à la GPA. En outre, certains débats à l'Assemblée nationale ont fait le lien entre les deux sujets.

Je voudrais également rappeler que, lors de l'examen du projet de loi sur la santé, en janvier 2016, la délégation aux droits des femmes avait porté un amendement pour autoriser les femmes suivant un parcours de PMA à bénéficier de la même protection, au regard du code du travail, que les femmes enceintes. Ces mesures ont par la suite été adoptées. Il s'agissait notamment d'éviter que les salariées engagées dans un parcours de PMA soient pénalisées dans leur vie professionnelle en raison des absences liées à la PMA.

Professeur Jean-Marc Ayoubi. - J'aurais aimé ne pas avoir à répondre à cette question qui ne fait pas partie de la révision de la loi bioéthique. Ce sujet n'a rien à voir avec l'expertise médicale pour laquelle vous m'avez sollicité. Je crois qu'il ne faut pas systématiquement associer GPA et PMA. La PMA est une chose, la GPA en est une autre. Vous avez cité Sylviane Agacinski. Il y a dix ans, nous avons signé ensemble un manifeste contre la GPA. Je reste pour ma part fidèle à ce manifeste et à mes convictions. Associer GPA et PMA est une erreur, tout comme associer GPA et greffe d'utérus, alors que ce sont deux choses complètement différentes.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion