Une centaine de millions d’euros sera consacrée à l’investissement, avec le lancement de 47 opérations immobilières.
Les inondations de l’Aude, l’incendie de Notre-Dame et les feux de forêts de l’été ont montré, en 2019, combien le travail de nos sapeurs-pompiers et, plus largement, de toute la grande communauté de la sécurité civile, était déterminant. Ce rôle est appelé à s’amplifier encore avec le changement climatique.
Le budget 2020 de la sécurité civile s’élève donc à 464, 5 millions d’euros, en augmentation de 6 % par rapport à 2017. Les deux tiers de ces crédits seront consacrés à des dépenses de fonctionnement et d’investissement pour un montant de 347 millions d’euros.
Les Trackers seront remplacés par des Dash neufs, qui sont les véritables couteaux suisses de l’intervention de la sécurité civile : ils ne remplacent pas tout, mais ils permettent tout, ce qui les rend essentiels. Jamais dans l’histoire du renouvellement de notre flotte nous n’aurons été aussi puissants ni aussi rapides : 380 millions d’euros y sont consacrés. De nouveaux Dash seront livrés dès cette année, mais il faut tenir compte du temps de fabrication. Notre objectif est de porter notre flotte de deux à huit Dash d’ici à la fin du quinquennat.
Je suis en train de négocier avec la Commission européenne pour élargir nos commandes, notamment à des Canadair. La nouvelle Commission a pris ses fonctions aujourd’hui, mais j’ai déjà pris la peine de rencontrer les commissaires concernés.
Nous allons également investir pour remplacer les véhicules de lutte contre les feux de forêt des formations militaires de la sécurité civile (Formisc) et maintenons les crédits consacrés au déminage.
Le projet NexSis, ou système d’information et de commandement unifié des services d’incendie et de secours et de la sécurité civile, bénéficiera de 7 millions d’euros en 2020. Porté par tous, ce projet s’inscrit dans l’esprit du numéro unique destiné à organiser les urgences et les appels au secours. Il s’agit non pas de faire rivaliser entre eux les services ou les ministères, mais de mieux gérer l’intervention opérationnelle de nos forces sur le terrain.
L’année prochaine, nous continuerons d’avancer sur un certain nombre de chantiers.
Notre action est très attendue par les sapeurs-pompiers.
Nous travaillons activement sur la question de l’augmentation importante, que certains d’entre vous ont soulignée, de l’activité des secours d’urgence et d’assistance aux personnes. Je vous donne à cet égard une information : ces derniers mois, pour la première fois depuis de longues années, la mécanique d’augmentation constante d’appels auprès des pompiers a été cassée ; l’évolution est même en légère baisse. Rien n’est encore acquis, mais c’est un résultat inédit.
J’ai entendu que les effectifs des sapeurs-pompiers volontaires stagnaient depuis de longues années. Non, ils baissaient ! Et pour la première fois depuis fort longtemps, ils augmenteront de 1 %. C’est peu et c’est insuffisant pour rattraper notre retard, mais nous devons tous rester mobilisés. Je sais pouvoir compter sur votre aide pour nous aider à maintenir et à faire prospérer nos engagements en faveur du volontariat.
De premières mesures ont été engagées en ce qui concerne les services d’urgence aux personnes. Nous devons poursuivre en ce sens. Dans le même temps, nous menons des travaux structurels pour réussir le défi de la garde ambulancière. En effet, comme je l’ai déjà dit, les sapeurs-pompiers ne sont pas des ambulanciers avec un véhicule rouge.