Pour compléter l’avis émis par M. le rapporteur spécial, je précise que, depuis 2008, la tendance en la matière est plutôt à la décroissance : aujourd’hui, seuls quelques CRS sont présents parmi les maîtres-nageurs sauveteurs, pris en charge par les municipalités ou par les intercommunalités compétentes, ces dernières étant de plus en plus nombreuses.
Cette tendance me semble juste ; j’ajoute cependant que, en parallèle, nous intensifions la présence des policiers et des gendarmes dans les zones touristiques, pendant l’été en particulier, ou pendant l’hiver dans les stations de ski : nous les redéployons en fonction des saisons.
Je pense en tout cas qu’il vaut mieux consacrer notre énergie aux missions régaliennes. J’ai fait le choix, cette année, de ne pas poursuivre la baisse décidée pour 2019 de la présence des CRS sur les plages : en la matière, nous avions sans doute péché par anticipation.
Néanmoins, et a contrario, il ne me semble pas nécessaire d’augmenter cette présence, alors même que nous avons besoin des CRS pour exercer les missions auxquelles ils sont formés, et dans lesquelles ils excellent. Le rôle qu’ils jouent sur les plages est important, mais il peut être assumé par des maîtres-nageurs sauveteurs tels que toutes les collectivités gérant des piscines ou des plages en emploient.
Le Gouvernement émet donc un avis défavorable.