Ces deux attitudes ont la même conséquence : une fracturation progressive de la société.
Je dis cela non pas en ignorant les difficultés actuelles, mais en souhaitant trouver les moyens de les résorber, plutôt que de les aggraver. N’ayons pas peur en parlant d’intégration. Mais, si l’on veut parler d’intégration, ne stigmatisons pas et ne confondons pas politique de lutte contre la fraude et politique d’intégration !
Pour être intégré, lorsque l’on est étranger dans un pays, il faut s’y sentir bien ; il ne faut pas se sentir différent. Je veux que mon pays réponde à cette exigence.
Nous devons être attentifs aux droits des personnes en situation régulière, faire en sorte que l’OFII ait les moyens d’agir pour les intégrer, faire en sorte que ces personnes puissent apprendre la langue française et veiller à ce que les files d’attente en préfecture ou numériques ne transforment pas des situations régulières en situations irrégulières.
Il faut aujourd’hui deux rendez-vous pour obtenir un récépissé provisoire à la suite d’une demande de renouvellement de titre de séjour. Ce document est obtenu quasiment au bout d’un an, c’est-à-dire au moment de son expiration. Telle est la situation actuelle !
Des personnes sont considérées comme étant en situation irrégulière simplement parce qu’elles ne peuvent pas prendre rendez-vous. Comment peut-on les intégrer dans ce contexte ?
Parlons des naturalisations : vous vivez en France, y êtes heureux, vous vous considérez comme français, parlez la langue et partagez les valeurs du pays. C’est alors que vous voulez déposer un dossier de demande de naturalisation par déclaration de nationalité au titre du mariage. Et là, c’est une grande gifle ! Vous vous rendez compte que, aux yeux de l’administration, vous n’êtes pas français.