La deuxième observation concerne le dynamisme de la démocratie locale. En effet, le programme 232, « Vie politique, cultuelle et associative », inscrit dans cette mission, assure l’exercice de la démocratie par le biais des crédits notamment dédiés à l’organisation des élections.
Chacun a en mémoire, surtout dans cette assemblée, le renouvellement des conseils municipaux au mois de mars prochain. Or, comme ancien maire, je sais à quel point le projet de loi Engagement et proximité suscite des attentes fortes, tant les défis des élus locaux sont proportionnels à leur courage et à leur engagement au service de leurs administrés.
La crise des vocations, la complexité administrative, les risques juridiques, voire les violences, verbales ou physiques, auxquelles les maires sont confrontés, expliquent ces attentes. Je regrette ainsi que l’Assemblée nationale n’ait pas souhaité aller aussi loin que le Sénat en rejetant presque systématiquement nos propositions, pourtant essentielles, visant à renforcer la liberté et la protection de l’élu préféré des Français et premier fantassin de la République.
La troisième observation porte sur l’article 73 C, qui prévoit la remise d’un rapport sur l’utilité de conserver la carte d’électeur dans la perspective de son éventuelle dématérialisation. Dans la droite ligne de ce que je viens d’exposer, je ne peux qu’être sceptique sur cette dématérialisation qui pourrait desservir ce qui, à mon sens, est autant un droit qu’un devoir : celui de voter, afin de participer au destin démocratique de notre pays.