J'exprime simplement la position de l'ensemble des membres du CESE, dont je suis vice-président, qui souhaite voir aboutir cette réforme. D'ailleurs, l'immense majorité des 81 organisations qui composent le CESE a adressé, il y a quelque temps, un courrier au Président de la République, lui demandant de faire aboutir les annonces qu'il avait pu faire à plusieurs reprises sur ce sujet.
Le risque de décalage est important. En Irlande, la convention irlandaise sur la question de l'IVG a voté favorablement à 65 %, et la population s'est prononcée favorablement à 66 %. C'est l'illustration d'un processus bien mené : l'opinion était impliquée, l'échantillon était représentatif. Effectivement, nous avons peut-être un défaut de visibilité, mais vous le savez mieux que moi, il n'est pas très vendeur pour des médias grand public de montrer des citoyens délibérer calmement dans une salle. Cela n'empêche pas certains médias de relayer nos travaux, comme La Croix ou Public Sénat. La couverture par la presse quotidienne régionale n'est pas mauvaise, mais nous avons du mal à intéresser les chaînes d'information continue, qui relaient peu nos sessions et attendent nos propositions, ou les réseaux sociaux, même si on constate des progrès à cet égard. Nous avons fait le choix de ne pas consacrer un budget excessif à la communication, parce que cela coûte cher et cela nous aurait valu des critiques. Mais, d'une manière générale, je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui soit totalement satisfait de sa communication... On peut toujours faire mieux en la matière.
En ce qui concerne la dimension participative, je vous invite à aller sur le site de la Convention : il est possible de déposer des contributions individuelles ou au nom d'organisations. Les contributions individuelles sont synthétisées et livrées, à chaque session, aux 150 membres. Quant aux contributions d'organisations, il nous paraissait anormal de les synthétiser. Nous leur demandons donc de les résumer en quelques lignes et on donne aux membres un lien permettant d'aller consulter l'intégralité de la contribution sur la plateforme numérique où figurent tous les documents et sur laquelle ils peuvent aussi débattre entre eux. En revanche, nous n'avons pas voulu donner la possibilité de voter sur les contributions afin de protéger les membres face à la légitimité numérique du nombre, car on ne sait pas comment les voix sont obtenues, ni d'où elles viennent. Bref nous voulions éviter d'influencer les membres par la constitution d'un top ten des contributions en fonction du nombre de votes électroniques.
Un mot, enfin, sur le calendrier. Nous avons dû annuler, en raison du mouvement social, la session prévue les 6, 7 et 8 décembre. Nous devons donc revoir le calendrier dans son ensemble. Les discussions sont en cours. La prochaine session aura lieu les 10,11 et 12 janvier et je vous invite à venir assister aux débats qui sont publics.