L'un d'entre eux est maire. Nous avions fait le choix de refuser les responsables d'exécutifs de communes de plus de 10 000 habitants. Le groupe « se nourrir » a organisé une audition commune de la FNSEA et de Greenpeace, qui étaient d'ailleurs d'accord pour souligner les lacunes de l'État. Nous avons voulu faire en sorte que les citoyens puissent appréhender les points de divergence. Nous avons aussi auditionné la Confédération paysanne. Le monde agricole a donc toute sa place et tout le monde ne participe pas non plus à l'agribashing, même si celui-ci existe.
Nous aurions aimé organiser des réunions en province, mais je vous ai indiqué notre budget et déplacer 150 personnes dans un autre territoire aurait été très compliqué, ne serait-ce que pour des raisons de transport. Les réunions ont lieu à Paris, ce qui n'empêche pas les représentants d'organiser des réunions ailleurs, comme il y en a eu en Bretagne ou à Lyon dans des cafés, où la presse est invitée.
La Convention sera-t-elle, pour autant, l'expression de l'avis des experts ? Quel est le risque de manipulation ? Je crois en l'intelligence des citoyens du panel pour faire la différence entre les propositions. Leur diversité est un atout et les auditions ont été plurielles.