Ne rien faire serait irresponsable, alors que les incertitudes minent notre cohésion nationale. Nos concitoyens le savent bien, eux qui attendent aujourd’hui de l’équité, de la clarté et de la confiance afin de se projeter dans l’avenir avec plus d’optimisme.
Mon groupe est particulièrement attentif à ce que cette réforme ne soit pas uniquement paramétrique et à ce qu’elle ne se fasse pas à court terme ; c’est ce que nous avons appelé de nos vœux lors de l’examen de chaque projet de loi de financement de la sécurité sociale.
Cette réforme doit intégrer non seulement les projections démographiques de long terme, mais aussi les transformations des modes de vie qui découlent de l’allongement de l’espérance de vie.
Non, les seules considérations budgétaires ne constituent pas un dogme indépassable ! Nos compatriotes aspirent à vivre pleinement une retraite en bonne santé après une vie d’efforts.
Vous avez annoncé ce matin, monsieur le Premier ministre, un train de mesures fondé sur les principes d’un système se voulant universel et tenant davantage compte des pénibilités et des disparités de carrières ; ces mesures seraient plus favorables aux femmes et leur entrée en vigueur se ferait progressivement. Nous nous réjouissons, en particulier, que le Parlement soit associé à la définition de la valeur du point.
Il appartient désormais aux partenaires sociaux de débattre de ce projet dans le cadre d’un dialogue social apaisé. Pour l’heure, les Français sont très attentifs, à juste titre. Monsieur le Premier ministre, comment comptez-vous garantir qu’aucune catégorie professionnelle ne sera perdante ?