Tout d'abord, je n'ai pas compris ce que vous avez dit au début de votre propos sur les oiseaux. Mais ce n'est pas mon sujet.
La biodiversité française se trouve, à hauteur de 80 %, dans les territoires d'outre-mer. Au cours d'un déplacement en Nouvelle-Calédonie, voilà quelques mois, nous avons constaté que la forêt calédonienne comptait, sur 3 300 ou 3 400 espèces, 2 500 ou 2 600 espèces endémiques. Chaque année, entre 20 000 et 25 000 hectares de cette forêt primaire de grande qualité brûlent chaque année, et il n'y a aucun matériel pour éteindre ces feux. Il y a trois canadairs en Corse, plusieurs dans les Antilles, mais rien en Nouvelle-Calédonie !
À l'occasion d'une mission sur la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), j'ai rencontré des pêcheurs polynésiens qui ont attiré mon attention sur le pillage de notre zone économique exclusive (ZEE) par des bateaux équipés de filets dérivants de 3 à 4 kilomètres de long et de balises Argos : ils pêchent tout ce qui se présente sur leur passage, les espèces protégées comme celles qui ne le sont pas. L'amiral en poste sur ce territoire me disait qu'il contrôlait la situation. Or, nous ne contrôlons rien !
Monsieur le candidat, que comptez-vous faire pour lutter véritablement contre la perte de notre biodiversité, qui se trouve majoritairement dans les outre-mer, alors que vos effectifs seront essentiellement en métropole ?