Je ne suis pas parisien : je suis originaire d'un petit village de Lozère, Vialas. Les questions de la ruralité et des zones blanches ne me sont donc pas du tout étrangères.
Nous avons des indicateurs macro-économiques relatifs au réseau cuivre, mais je pense que cela ne répondrait pas à vos questions sur les désordres locaux que vous avez constatés. Ce réseau a 40 ans. Il a été construit avec des matériaux des années 1970, qui résistent mal à l'épreuve du temps. Il est très vulnérable à l'eau, notamment aux inondations, pluies torrentielles et tempêtes. Orange a déployé des moyens supplémentaires, tant curatifs que préventifs, pour le conforter, mais on constate des dysfonctionnements et des coupures. Il est parfois très difficile d'identifier le problème : comprendre l'origine d'une coupure dans un hameau peut prendre plusieurs jours ! Sachez que nous n'abandonnerons pas le réseau cuivre. Je m'insurge contre ceux qui affirment qu'Orange ne fait rien et n'est pas réactif ! Je suis le porte-parole des centaines de techniciens d'Orange qui, à chaque intempérie majeure, viennent prêter main-forte à leurs collègues ; ils travaillent par rotations de trois semaines, loin de chez eux, et certains viennent même d'outre-mer ! Certains événements nécessitent des délais et Enedis rencontre les mêmes difficultés - ils ont parfois mis dix jours pour rétablir l'électricité, ce qui est encore plus pénalisant. Depuis l'an dernier, Orange a nommé un référent par département sur le réseau cuivre. Vous avez donc désormais un interlocuteur parfaitement identifié. Les maires ont également des applications à leur disposition pour faire remonter les problèmes en temps réel. Je ne prétends pas que nous sommes capables de résoudre les difficultés dans des délais toujours appropriés, mais nous mettons les moyens et faisons face à nos missions.