Tout à fait. J'y apporte un soutien sans réserve. Nous serons vos alliés et vos auxiliaires pour porter ces messages.
WhatsApp a une fonctionnalité d'appel. Quelle est la différence entre un WhatsApp audio et un appel classique sur votre téléphone ? Aucune, pourtant ces deux services sont soumis à des réglementations différentes. Et les appels WhatspApp sont beaucoup plus difficilement couverts par le régime des interceptions légales : c'est un problème et c'est d'ailleurs pour cela que WhatsApp est très utilisé par les délinquants. Nous militerons de façon inlassable pour que les règles soient les mêmes pour tous.
S'agissant du vote électronique pour les Français de l'étranger, nous allons enquêter rapidement afin de vous rassurer au maximum. C'est un progrès, mais à condition, bien évidemment que ça marche !
Orange a longtemps été suspectée de ne pas aller sur des réseaux tiers ; et maintenant on lui reproche d'aller dans les réseaux des autres ! Mais ces réseaux publics ne vivent que si nous y allons. Il y a d'ailleurs des cas où nous souhaitions faire le RIP, mais où nous n'avons pas été retenus - dans ces hypothèses, il ne nous reste pour seule possibilité que d'aller sur des réseaux déployés par d'autres. Je pense qu'on ne peut pas nous le reprocher. On devrait même nous en remercier.
Il existe effectivement des réglementations très contraignantes sur l'utilisation des nacelles - deux techniciens, l'un dans la nacelle, l'autre à terre - ainsi que j'ai pu moi-même l'expérimenter. C'est aussi une question de sécurité.
La fibre n'est pas plus coûteuse que le cuivre : le prix de l'abonnement de base est le même. C'est un choix que nous avons fait, contrairement à d'autres pays. Certes, le revenu moyen d'un abonné est supérieur sur la fibre que sur le cuivre, mais cela s'explique par un niveau de consommation de services supérieur. Les travaux pour apporter la fibre sont supportés par Orange et la fibre apporte des avantages incomparables : des débits quasi illimités, un télétravail facilité, des perspectives pour le maintien à domicile des personnes âgées ou la télémédecine.
Les cybermenaces explosent, sous de nombreuses formes, très souvent crapuleuses - de grandes entreprises ont dû s'acquitter de plusieurs centaines de millions d'euros. Leur protection n'est pas optimale et il existe des marges de progrès. Mais ce n'est pas encore un sujet de préoccupation quotidienne des dirigeants - hormis ceux qui en ont déjà fait les frais. Orange apporte son expertise aux entreprises avec Orange Cyberdéfense qui intervient notamment auprès des 40 entreprises du CAC 40, pour faire de la surveillance et répondre aux incidents. Nous travaillons également avec les ministères de la défense et de l'intérieur.
Nous avons développé, grâce à une équipe mixte franco-allemande, notre assistant vocal Djingo. Nous proposons aussi un dispositif de reconnaissance vocale sur les télécommandes de télévision. Nous avons signé un accord avec Amazon pour que l'on puisse accéder aux services Orange via leur assistant vocal Alexa, et réciproquement. C'est la première fois qu'Amazon signe un tel accord équilibré, entre les deux parties. Les données de chacun sont clairement réparties. Aucun micro n'est caché dans l'enceinte Djingo. Je conseille néanmoins de ne pas laisser l'enceinte en veille permanente afin de consommer moins d'électricité et d'éviter des fonctionnements inappropriés.
Nous sommes engagés sur les zones AMII, à hauteur de 10 millions de prises, soit 2,5 millions par an. Notre plan de marche devrait nous permettre de respecter nos engagements et d'éviter de payer de lourdes sanctions. Orange a en effet accepté d'entrer dans ce système - un engagement unilatéral assorti de sanctions -, alors même qu'il n'y a pas d'argent public et que notre caractère d'opérateur historique a disparu depuis 20 ans quand le secteur a été ouvert à la concurrence ! C'est une situation assez inédite dans le monde économique moderne. Mais nous tiendrons nos engagements. Je rappelle que nous déployons la fibre très rapidement: le principal opérateur américain - AT&T -déploie six millions de prises par an, mais sur l'ensemble du territoire des États-Unis.
La construction de 5 000 sites va améliorer la situation des zones blanches ; mais sachez que la construction d'un site nécessite encore deux ans pour des raisons administratives.
Nous avons des risques de saturation des réseaux car la demande augmente de 50 % chaque année ! Nous allons devoir absorber cette explosion du trafic et c'est aussi pour cette raison que nous avons besoin de la 5G.
Nous n'avons pas de centres d'appels traitant des clients français grand public en dehors de France - nos sous-traitants peuvent néanmoins en avoir. Nous avons quelques plateformes de services aux entreprises à l'étranger, notamment à l'île Maurice et en Égypte, ce qui nous permet d'assurer un service vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Mais nous observons que nous avons de moins en moins d'appels : 110 millions par an il y a dix ans, contre 25 millions l'an prochain.
Nous sommes présents dans sept pays européens : tout d'abord, l'Espagne où nous sommes n° 2, mais aussi la Pologne où nous avons repris l'opérateur historique, la Roumanie où nous sommes n° 1, la Belgique, la Luxembourg, la Moldavie et la Slovénie. Cela représente 30 % du chiffre d'affaires du groupe hors de France.
Nous comptons 130 millions de clients en Afrique et au Moyen-Orient, soit 15 % de notre chiffre d'affaires réalisé dans vingt pays, souvent sensibles, dont la Jordanie, l'Égypte, la Tunisie, le Maroc, le Mali, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Cameroun, le Botswana, Madagascar, l'île Maurice, etc. Nous assurons également l'opérateur de connectivité des armées françaises en Afrique. Près de la moitié de nos salariés sont hors de France. Nous sommes un groupe multinational dont la partie non française se développe plus vite que la partie française.
Nous sommes satisfaits du démarrage d'Orange Bank avec 500 000 ouvertures de comptes en deux ans. À plus de 60 %, ses clients sont actifs sur leur compte, soit plus du double de la moyenne observée dans les autres banques numériques. Nous en attendons des bénéfices croisés entre nos métiers, par exemple sur le financement des terminaux qui sont de plus en plus chers - dans un contexte où le modèle historique de subvention à l'acquisition du terminal devrait changer pour diverses raisons - ou le cashback, c'est-à-dire les avantages liés à la détention du compte dans les boutiques Orange. Orange Bank va être déployée partout : elle a été lancée en Espagne il y a un mois, et sera prochainement lancée en Pologne, en Roumanie, en Belgique. Nous avons aussi monté l'an dernier une banque en Afrique pour l'ensemble du continent africain. Le paiement par téléphone augmente de manière exponentielle en France : Orange Bank fait 25 % des paiements en France par téléphone - sans plafond contrairement au paiement sans contact avec la carte bancaire.
En 2019, nous avons lancé des services liés à la maison connectée. Les chiffres sont encore limités, mais il y a un vrai potentiel de développement sur ces offres basées sur la box ainsi que sur la télésurveillance - encore peu développée en France.
Au-delà du simple accès Internet, nous développons donc diverses activités : les contenus (bouquets de chaînes), la maison connectée, et, demain, les services dans le domaine de la santé, de la surveillance des maladies chroniques, etc.