Intervention de Jean-Marie Bockel

Délégation aux collectivités territoriales — Réunion du 14 novembre 2019 : 1ère réunion
Audition de M. éric Morvan directeur général de la police nationale dans le cadre du cycle d'Auditions sur l'ancrage territorial de la sécurité intérieure

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel, président :

Au nom de la délégation, je vous remercie, Monsieur le Directeur général, d'avoir accepté notre invitation. Nous sommes très heureux de votre présence, qui témoigne de la considération que vous portez au Parlement et à notre délégation en particulier.

Si l'ancrage territorial de la sécurité nationale ne figure pas au premier rang des sujets que nous traitons habituellement, nous sommes quelques-uns - et j'en fais partie - à pouvoir témoigner de l'évolution considérable sur le terrain, au cours des vingt ou trente dernières années. Je pense en particulier aux relations entre l'autorité locale et les représentants de l'État, et au premier chef les forces de la police nationale et de la gendarmerie nationale, sur les enjeux de la sécurité.

Lorsque j'étais maire de Mulhouse, j'étais à la tête d'une ville très vite confrontée à des problématiques de sécurité. Il était auparavant commun de dire que la sécurité constituait une affaire de l'État et non de la commune. Je fais partie de ceux qui pensent que la co-construction des dispositifs de sécurité est essentielle. À Mulhouse, nous avions bâti des partenariats, et nous nous étions engagés davantage en matière de prévention. Les mesures ont été mises en oeuvre dès le départ avec l'aval du préfet et du sous-préfet, et des partenariats nouveaux et complexes à établir, je pense à ceux avec la Justice et l'éducation nationale, se sont révélés efficaces.

Passée l'époque des grand-messes sur la sécurité, nous sommes désormais dans une démarche plus concrète et précise, en actant du secret partagé. En effet, dans le strict respect de la séparation des pouvoirs et des compétences de chacun, nous savons que le secret ne sera pas trahi. Cela témoigne d'un véritable climat de confiance.

Des événements nouveaux, comme l'agression d'un maire cet été, ont montré que ces problématiques de sécurité étaient encore fréquentes. En outre, le rôle des territoires sur les questions de la prévention et du traitement de la radicalisation islamiste fait également débat. Il apparaît nécessaire de voir comment nous pourrions évaluer et, au besoin, revisiter ces partenariats de sécurité dans un monde qui a considérablement évolué.

J'en termine en vous informant que nous allons également auditionner le nouveau secrétaire général du comité interministériel à la prévention de la délinquance et de la radicalisation, Frédéric Rose, qui a été récemment nommé.

Je vous cède la parole, Monsieur Morvan.

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